Sandygestif, merci !

J'essayais tant bien que mal de me dire "on avance on avance" comme Souchon....
J'essayais de survivre sans lui, difficilement, mais petit a petit, les choses de la vie prenaient un peu le dessus...
Essayer de distraire Maxine par rapport a Mister J., qu'elle ne se demande pas pourquoi il ne vient plus a la maison, pourquoi on ne lui parle plus au telephone...
Toutes ces choses qui fleurissaient notre quotidien...
C'est deja difficile pour moi de rester loin de lui, loin de nous...mais il me faut en plus etre tres vigilante quant a Maxine...elle l'adore...
Et voila que ce soir, je suis avec un copain, marchant dans le centre ville, essayant tous les deux de refaire le monde...
On marche, nonchalement, et soudainement, qui vois-je, traverser la rue, Mister J....
OH NON....
Moi qui fais tout mon possible pour l'oublier, avancer, avancer...
Je me sens tout a coup reculer, a grand pas, a grand saut, je le vois, il traverse la rue, juste devant moi, nous ne nous sommes pas parle depuis une semaine...
C'est trop dur...c'est tres dur, ca fait mal, je suis sous le choc...
Il me voit, je le vois, il me fait un signe et continue son chemin...
Je suis dans tous mes etats...
Pourquoi nous sommes-nous croises...
Pourquoi la vie, fatalite, se sent le besoin d'etre si dure...si difficile...
Si je ne l'avais pas vu ce soir, tout serait plus simple maintenant...
Au moins, j'en serais au meme point...Alors que la...je recule, et nous reculons ensemble...
Car apres l'avoir croise et le voir marcher seul, quelque part....J'ai dis a Russell que je ne pouvais pas continuer comme ca, qu'il me fallait rentrer chez moi et accuser le coup, peut-etre meme aller au lit (il etait 20h...)...
Je ne savais pas du tout comment reagir, de quelle facon reagir, comment me proteger...bref, je suis rentree chez moi, pauvre Russell a du ecourter sa soiree avec moi, il tentait de me remonter le moral, oh well...
Je rentre donc chez moi...
Idiote, stupide, amoureuse quoi...J'appelle Mister J., la chose a ne pas faire apres l'avoir vu...Je suis en etat d'emmourachement total...
Il est toujours dans le centre ville et me propose de le retrouver pour diner...
Idiote, stupide, amoureuse, j'accepte...
Tout le centre ville est en ebulition, il fait beau, bon, beaucoup de musique dehors, les gens parlent forts, sont heureux d'etre dehors...
Nous entrons au Palomar, tres bruyant egalement...
Nous decidons de prendre notre commande et manger sur mon deck, sur ma terrasse, au calme...
Apres ce bon repas...Nous parlons, c'est dur, difficile, intenable...
Essayer d'etre realiste, se dire que ca ne marche pas, que ca ne marchera pas...
Et l'on se regarde, on a envie l'un de l'autre...
On meurre d'envie de se serrer dans les bras...
Mais non, idiots, stupides, amoureux, ca n'avancera a rien car ca ne marche pas entre nous...
Bien-sur, cause toujours...
On parle, on se regarde, regard sur les levres, sur les cheveux, la nuque, tout ce que l'on aime lorsqu'on aime, ces petits riens, ces petites habitudes de l'autre que l'on aime, malgre tout...son sourire, sa facon de se passer sa main dans les cheveux, regarder ses mains...rever de leur toucher...
He oui, on se touche, on se sert fort dans les bras, j'essaye de ne pas toucher sa nuque, surtout ne pas toucher sa nuque...
Idiote, stupide, amoureuse que je suis...Je touche sa nuque...le haut de son dos, ma main se perd sur sa peau, que j'aime, qui me manque, qui m'appelle...
Nous essayons d'arreter, de nous raisonner...
Non ca ne rendra les choses que plus dures...
Nous devons essayer de rester separes...
Mais nous voila dans mon lit...et nous faisons l'amour, nous faisons l'amour...
Sentir sa peau contre la mienne...l'embrasser, le sentir, le toucher, l'aimer...
Je l'aime, malgre TOUT, malgre moi, malgre lui, malgre nous...
Malgre tout ce qui ne marche pas, malgre toutes ces bonnes raisons...
Que va-t-on devenir...